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Interview de Jacques Chazalet, président du Sommet de l’élevage
Publié le 1 Oct 2024
Pouvez-vous présenter le Sommet de l’élevage ? Quels sont les temps forts prévus pour cette 33e édition ?
Le Sommet de l’élevage est le 1er salon européen de l’élevage et le rendez-vous mondial de l’élevage durable. Ce qui est logique puisqu’il est né et s’est développé au fil des ans, dans le Massif central, la plus grande prairie d’Europe, où subsiste une forte tradition d’élevage basée sur les pâturages et la valorisation de l’herbe. Il est donc la caisse de résonnance d’un élevage durable, responsable, respectueux des Hommes et des animaux, engagé et plus que jamais tourné vers l’innovation et les technologies.
Le Sommet de l’élevage, c’est aussi un salon qui tend la main, qui donne envie, qui encourage, qui donne des clefs. Car tel est là, notre rôle : accueillir le monde entier de l’élevage au cœur de la zone d’excellence des productions animales françaises pour préparer ensemble le monde agricole de demain.
Parmi les temps forts de cette 33e édition, je peux citer :
- Le concours national de la race Salers avec 400 animaux en compétition
- Le concours européen de la race Simmental avec 56 vaches en compétition en provenance de 3 pays
- Le Kazakhstan, pays invité d’honneur
- Le concours des « Sommets d’Or » qui récompense chaque année les meilleures innovations techniques proposées par les exposants. Cette année, sur 96 dossiers reçus, seules 12 innovations ont été primées.
- Les « Fermiers d’Or », concours des meilleurs produits transformés à la ferme
- 140 conférences traitant des thèmes phares de l’actualité agricole : bien-être animal, circuits-courts, installation, agriculture biologique, aléas climatiques, énergies renouvelables, transmission…
- De nombreuses soirées conviviales et festives organisées par les Jeunes Agriculteurs, la filière laitière, la région Auvergne…
Quels sont vos engagements en matière de solidarité et de lutte contre le gaspillage alimentaire ?
Plus que jamais, le Sommet est confronté aux problématiques environnementales, sociétales et économiques, sur fond de réchauffement climatique et souveraineté alimentaire. En tant qu’organisateurs d’un tel événement qui rayonne à travers le monde, nous sommes pleinement conscients de notre responsabilité et sommes profondément engagés dans ces domaines.
En matière de solidarité et de lutte contre le gaspillage alimentaire, notre engagement se traduit concrètement par le don d’une partie du lait trait durant les 4 jours du salon, à la Banque Alimentaire Auvergne. Cela fait 3 ans maintenant que nous avons mis en place ce don en partenariat avec la coopérative SODIAAL.
Quel regard portez-vous sur les actions de SOLAAL et la précarité alimentaire ? Auriez-vous un message à faire passer aux exposants / aux visiteurs ?
La lutte contre la précarité alimentaire est devenue un enjeu sociétal majeur. Les statistiques montrent que chaque année, les français jettent en moyenne 25 kg de nourriture par personne. C’est impensable ! Chacun doit être raisonnable et faire preuve de bon sens pour éviter ce gaspillage alimentaire qui, en plus de grever le budget des français (près de 160 euros de nourriture jetée à la poubelle par an), a un impact négatif important pour l’environnement.
Nous sommes donc très sensibles aux actions menées par SOLAAL et souhaitons que le moment du Sommet de l’Élevage soit un temps important de prise de conscience. D’autant plus que le Sommet a fait de la dimension durable son ambition majeure pour l’agriculture de demain. Nous nous attachons donc à promouvoir et valoriser toutes les avancées et initiatives qui vont dans ce sens. Cette stratégie d’un élevage durable se reflète dans la mise en place de nouvelles techniques pour être plus résilients sur l’autonomie fourragère, sur la protection de l’environnement, la meilleure gestion de l’eau : le Sommet de l’élevage en est la vitrine, nos exposants et visiteurs en sont les garants.