Interview de Grégory Grob, associé d’ATOUT POM

Située en Haute-Savoie, les vergers d’ATOUT POM s’étendent sur 35 hectares. Entre Alpes et Jura, les associés de l’entreprise ont mis en place une production en culture intégrée et en agriculture biologique. Focus sur ces entrepreneurs respectueux de la faune et de la flore.

• Pouvez-vous nous présenter votre exploitation ?

ATOUT POM est une entreprise ancienne et ancrée dans le paysage savoyard puisque la ferme a été créée en 1945.

En 1949, le propriétaire, Edmond MARMILLOUD décide de développer une exploitation fruitière en parallèle de son élevage de vache laitière. Ce sont ses enfants qui, lors de la reprise de l’exploitation, vont développer l’arboriculture et le maraîchage.

Peu à peu, l’entreprise s’est spécialisée en fruit et notamment en fruit à pépins, en produisant des pommes et des poires.

Au gré des départs en retraite, des associés extérieurs à la famille MARMILLOUD ont rejoint l’entreprise. Aujourd’hui, nous sommes trois associés : Jean-David BAISAMY, Frédéric RAYMOND et moi-même.

Au sein de 30 hectares, nous cultivons 15 variétés de pommes et 5 variétés de poires, toutes choisies pour leurs qualités gustatives.

Le respect de l’environnement et du produit a toujours été au cœur de l’entreprise.

Dès les années 90, ATOUT POM a réduit de façon drastique l’utilisation de produits chimiques en mettant en place une culture intégrée totale.

Aujourd’hui, à travers la mise en place d’un cahier des charges spécifiques, l’entreprise a été récompensée en obtenant le label de Haute Valeur Environnementale de niveau 3, faisant d’elle la 1^ère exploitation de Haute-Savoie à posséder cette certification. Le respect de la faune et de la flore est primordial pour nous.

• Au sein de votre entreprise, avez-vous mis en place une procédure pour lutter contre le gaspillage alimentaire ?

Oui, pour éviter que des produits ne soient perdus, nous avons mis en place plusieurs solutions.

Tout d’abord, nous travaillons avec la restauration collective en proposant aux cantines des pommes et poires de petits calibres. Ce type de produit répond aux apports nutritionnels recommandés pour les enfants.

Ensuite, pour les fruits de « second choix » dits moches, ils sont soit vendus en direct à la fruitière, soit transformés en jus.

Enfin, nous travaillons avec des associations d’aide alimentaire telles que le Secours populaire, la Banque alimentaire et les Restos du cœur.

• Pourquoi avez-vous choisi de donner vos produits ?

J’ai été contacté par Madame SEABRA, coordinatrice de SOLAAL AURA, dans le cadre de la Tablée des chefs, un événement annuel pendant lequel des lycées professionnels français cuisinent des repas à l’attention de personnes en situation de précarité alimentaire.

À cette occasion, nous avons donné 144 kg de pommes pour la confection de crumbles.

• Que pensez-vous de l’accompagnement SOLAAL ?

Nous avons été satisfaits de l’organisation du don dans le cadre de la Tablée des chefs. L’organisation était précise et tout s’est bien déroulé.

Nous serions intéressés d’avoir des retours de la part des lycées ayant réceptionnés et travaillés nos produits afin d’avoir des retours qualité.

• Une dernière chose à ajouter ?

Consommer des pommes !

Propos recueillis par Gwladys Seabra, coordinatrice de SOLAAL AURA