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Gaspillage alimentaire de l’UE : un réquisitoire au vitriol de la CCE

Publié le 22 Fév 2022

La Cour des comptes européenne (CCE) n’a pas ménagé la Commission européenne dans son rapport Lutte contre le gaspillage alimentaire : une occasion pour l’UE d’améliorer l’utilisation des ressources dans la chaîne alimentaire. La CCE lui reproche son inertie face aux appels récurrents – pas moins de douze entre 2010 et 2016- lancés par le Parlement européen, le Conseil, le Comité des régions, le G20, en faveur d’une réduction du gaspillage alimentaire.

Un coût économique et environnemental

Les raisons qui fondent la réaction de la CCE tiennent au coût du gaspillage alimentaire, à la fois économique (valeur des denrées, coûts de production, logistiques et de traitement) et environnemental (ressources en terres, eau, énergie, émissions de gaz à effet de serre). Elle rappelle l’estimation par la Commission : 88 millions de tonnes de nourriture gaspillées chaque année dans l’UE.

Deux axes à privilégier : la prévention et le don

Selon la CCE, les textes de l’UE n’indiquent pas clairement si le don alimentaire doit être considéré comme un gaspillage alimentaire ou, au contraire, comme un moyen de le prévenir. Pour elle, l’accent devrait être mis sur la prévention, les dons alimentaires devant constituer la deuxième priorité en termes de réduction du gaspillage.

Lever les freins

La CCE pointe des lacunes

…des retards

…et des obstacles aux dons, principalement de nature juridique :

Des moyens peu coûteux pour y remédier

La CCE recommande de mieux coordonner les différentes politiques européennes existantes et d’intégrer le gaspillage dans les futures analyses d’impact.

Une réponse de la Commission en demi-teinte

Certes, elle a publié, depuis, un projet de Lignes directrices sur les dons alimentaires. De plus, elle  attend les résultats d’une étude sur l’indication de la date de consommation pour fin 2017. Elle rappelle également la mise en place d’une plateforme sur les pertes alimentaires et le gaspillage alimentaire pour recenser les bonnes pratiques.

En revanche, elle ne voit pas la nécessité d’une définition du gaspillage alimentaire au niveau communautaire.

Cette question sera de nouveau d’actualité en avril 2017, lors du vote par le Parlement européen de son rapport d’initiative L’utilisation efficace des ressources : réduire le gaspillage alimentaire, améliorer la sécurité  alimentaire.