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Interview de Denis Digel

Publié le 22 Fév 2022

denisdigel« Une fois qu’on s’est organisé pour donner, ça marche tout seul » Denis DIGEL, maraîcher et relais SOLAAL en Alsace.

Vous donnez des produits régulièrement. Cela suppose-t-il une organisation particulière ?

Il y a plein de raisons qui expliquent que l’on se retrouve avec des produits invendus : des produits hors calibre, des refus de palettes, la météo. Une fois qu’on s’est organisé pour donner, ça marche tout seul. Dans mon cas, je trie les produits hors calibre (les concombres tordus par exemple). Puis les bénévoles des Restos du cœur viennent les chercher dès que je les appelle. C’est maintenant intégré dans mon activité et cela ne me prend vraiment pas beaucoup de temps.

Qu’est-ce qui motive votre engagement ?

Je donne car je refuse de jeter. On ne va pas jeter alors que d’autres en ont besoin !

Les temps sont parfois durs pour le secteur agricole mais je continue de donner car, de toute façon, mes produits n’auraient pas été vendus. La possibilité d’obtenir une réduction d’impôt (à hauteur de 60 % du coût de revient), comme le prévoit la loi, est une incitation que j’utilise.

En tant que responsable du relais SOLAAL en Alsace, quels sont vos projets ?

Beaucoup de dons se font déjà mais je souhaite continuer à sensibiliser les agriculteurs qui ne connaissent pas encore la mécanique du don. Il faut rendre accessible ce dispositif qui est simple. SOLAAL peut gérer gratuitement les dons de ceux qui ne peuvent pas s’en occuper. C’est un outil fait pour eux. Il faut s’en saisir !

Je suis heureux d’inaugurer le quatorzième relais de SOLAAL lors du lancement de la Journée nationale du don agricole. Je m’appuierai sur toutes les bonnes volontés locales : les Chambres d’agriculture et les syndicats agricoles.